Tu as sans doute remarqué, que cela fait un bon bout de temps que je n'étais pas revenu sur mon journal de bord.
A en croire, que je me suis échoué sur une île déserte, mais je ne t'ai pas oublié pour le moins du monde.
Le temps s'est si vite écoulé, et j'ai plus flané, va-t-on dire sur les chats.
Le virtuel me permet de m'évader, il y a aussi mes rêves.
Mais voilà, je rêve, mais je suis trop crevé pour les noter, mais un fois que j'aurai pris le bon rytme, tout rentrera dans l'ordre.
Mon épave, m'attend dehors, tandis que moi, j'ai cherché un abri pour y passer mes nuits, et sans doute tu t'en ai lassé(e), de ne pas me revoir, et toujours lire les mêmes articles si tu as eu le coeur, d'en lire un.
Je n'en doute pas.
J'écris.
Et c'est long.
J'en suis conscient.
Mais j'aime écrire, oui j'apprend les mots, qui viennent et qui doivent être aussi doux qu'un bonbon au miel, sinon je ne l'écrirai pas.
Je ressents l'orthographe, tantôt droite, et tantôt bizarre, dépendant de l'humeur et des fautes.
Je dois avant tout ressentir les mots, et tant pis si nous n'avons pas les mêmes dico, c'est mes mots, ma mythologie.
Je suis le nouveau marin dans mes rêves, dans mes mots, souvent qui ne veulent rien dire, mais espèrent toujours une place dans mes articles, et je m'en soucie, car il y en aura pas pour tout le monde.
J'avais envie d'écrire aujourd'hui, car j'ai fait le point.
Ma chef, c'est une femme, mais la plus géniale des femmes, elle a du coeur, et extremement très sociale, et ça se ressent, car c'est une femme très réservée mais très tendre à la fois.
Elle m'avait demandé comment je trouvais le travail?
Elle rit.
Pourquoi?
Que se passe-t-il dans sa tête pour que je la fasse pouffer de rire.
Je partage son rire contagieux, je la suis, un rire n'a jamais tué personne, du moment qu'on le fasse avec modération et à condition que l'on soit bien entraîné.
Mais j'avais ri aussi de bon coeur.
Avec elle.
Un télérire, car disons-le, c'est un rire à distance, et Dieu sait combien il est bon de rire.
Mais j'avais compris pourquoi elle riait.
Car je lui ai retourné la question, aussi devrais-je rappeler, elle m'avait demandé comment, moi, j'avais trouvé le boulot, si ça me plaisait, si j'aimais bien ce travail, si je m'entendait bien avec l'équipe.
Oh oui, je me sens bien, à vrai dire, ne soyons pas timide, je ne m'étais jamais senti aussi bien de toute ma vie.
Une équipe qui bouge, jeune ou vieille peu importe, du moment qu'elle soit intergénérationnelle, au contraire, tout est bon à entendre et à prendre.
Du coup, j'avais posé ma question, comment me trouvez-vous, y-a-t-il des choses que je dois améliorer?
Elle m'a fait rire, quand elle m'a dit qu'il fallait passer un peu la deuxieme vitesse, il est vrai que je suis lent, à cause d'être trop vigilant sans doute, car il y a une semaine, j'ai vu une vidéo sur des accidents de fenwiks, et me retrouver nez à nez, ou en dessous d'un engin, non merci, je préfère être lent que d'avoir un facheux accident.
Et elle m'a dit, il y a un truc chez toi, aussi, c'est qu'on ne sait jamais où tu es.
J'ai beau me justifier, mais elle n'y voyait rien de mal, aussi j'ai promis que je rendrais compte de mes déplacements, pour améliorer mon quotidien.
Voilà, journée sympathique dans sa plus belle perspective, soleil semi radieux, pluie timide et capricieuse dans nos prévisions, poussière à gogo, mais ça ce n'était pas une surprise, une équipe toujours sympathique.
Pétard! Serai-je en train de changer?
Serai-je en train d'aimer le travail?
Moi, qui disait beurk avant, je m'aperçois qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis!