Ce que je vais te raconter, va probablement te rappeler des histoires du genre des lêttres de mon moulin d'Alphonse Daudet, et je te prie de croire que ce n'est pas une de ses nouvelles et éspère aussi qu'un autre auteur ne la pas écrit avant moi, mais je ne peux m'en assurer car je n'ai pas lu tous les bouquins qui existent dans le monde entier.
Cet homme, d'un genre très simple, sans histoire, un peu le souffre-douleur de tout le monde n'a pas eu beaucoup de chance dans sa vie et encore moins d'amis, enfin tout ne lui réussissait pas à part la poisse.
Il se mit à prier un soir, à prier très fort, de tout son coeur en implorant le Seigneur, de lui donner de la chance.
Et d'un coup, touché par la foi, et par sa crainte envers lui, il se mit à pleurer.
Bonté Divine, les larmes coulants, tiedes, le long de ses jours, brillaient sur la surface carrelée.
Il se nettoya le visage, les yeux fermés, et en les ouvrant, c'était de l'or.
Une voix venue d'un lointain résonna dans la pièce, venant de nulle part, et lui dit:
-J'ai entendu tes prières, j'ai vu couler tes larmes franches, je t'ai su dès ton premier jour, que la chance te sourierait à ce moment là, je te saurai dès ton dernier jour, ce qui arrivera.
-Prend garde, lui dit la voix, soit très vigilant, des loups rôderont autour de toi, des chacals par milliers, des vautours se ruant vers toi comme de vulgaires charognards.
-Et, rajouta la voix, à partir d'un temps, tu verras un signe, le signe de leur perte, le signe d'un brasier qui sera leur perdition.
-Chaque jour, finissa la voix, tu pleureras de mille larmes, car c'est le prix à payer que tu donneras, Je sais combien ton coeur est pur, Je sais que tu ne récolteras aucun denier de la part des mécréants qui croient en l'or, ils seront riches un temps, et brûleront éternellement.
La voix disparut, et l'homme partit se coucher.
Le lendemain était un nouveau jour:
Il alla dans le bar d'à côté où il avait habitude de prendre son café, un autre homme de vive allure robuste, lui tapotta le dos, cigare à la bouche, et l'insulta gratuitement.
Pris par une grave sensibilité, l'homme ne put s'empêcher de pleurer, de ses joues, les larmes se mirent à couler, à croire que la Voix n'avait pas menti, que ceci n'était pas un rêve, et l'autre changea de ton et ramassant l'or sur le sol comme un vulgaire chien, s'excusa par intérêt.
A partir de ce jour, l'homme avait beaucoup d'amis, et si cela pourrait la Terre entière, mais surtout les gens de peu de foi.
L'homme robuste était son "manager" comptable, dirait-on, et il le choyait son protégé, normal, ce n'est pas tous les jours qu'on plonge dans une piscine, ras le cou, rempli de pièces d'or.
Une année, deux ans, s'écoula, l'homme était célèbre par ses dons gratuits donnés en pâture à la population.
Mais tout d'un coup, un soir, rentrant chez lui, toujours seul, il se rappela de la voix, qui lui disait qu'il y aurait énormément de charognards autour de lui, et qu'il le connaîtrait que par cette valeur.
Il se remit à prier, et à prier encore de tout son coeur en implorant le Seigneur.
Le Seigneur apparut dans une lumière aveuglante, dans un feu ardent, symbole de sa force.
-Chère Créature, je t'ai entendu, je connais ta peine, et je le sais depuis ton premier jour et depuis j'attendais ce jour, aussi te rappelerai-je que je ne t'ai pas oublié, mais toi tu m'as oublié. Je vois qu'aujourd'hui tu te repents et que je connais la plus profonde de tes sincérités.
L'homme s'excusa en se prononçant et implorant son pardon.
-Vois-tu je ne t'ai pas menti, depuis ton premier jour, je te laisse loisir de regarder leurs derniers jours, et avant que je parte, je veux que tu fermes les yeux et que tu pleures, à partir de ce moment tu comprendras.
Le Feu partit, la pièce fut sombre.
L'homme comme lui suggéra la voix, pleura.
Aussi la larme coulant de son visage était aussi brillant que l'or.
Mais cet or brilla très fort, très très fort.
Il brilla tellement fort, qu'il se transformat en quelque chose d'écarlate et pris soudain feu.
L'homme aussitôt fut pris d'une telle peur, qu'il alla faire couler rapidement de l'eau dans son évier,
et se rinça le visage.
Mais dans l'eau, il vit apparaître un à un ceux qui avaient profité de lui, les femmes avec leurs colliers portés avec orgueil et leurs bracelets, furent marquées à vif, brûlant comme des charbons ardents, les feux jaillissant de partout, de leurs cheveux et de leurs robes payés sans aucune sueur de leurs fronts.
Pire les maris, brûlaient de vanité, car ils avaient autant de chevalières qu'ils ne méritaient et des colliers très très lourds,
il fallait payer.
Mais ce ne fut pas ca le pire, c'était le "manager"comptable, il étouffa dans sa piscine, brûlé à vif par les pièces d'or qui le plongèrent dans le fond sans aucune chance de remonter à la surface.
La Voix n'avait pas menti, et comme put constater l'homme aux larmes d'or,
Ce fut le dernier jour.