Paname.


Les rames sont étranges, bruyantes aussi étrangères,


Se fondent aussi dans des tunnels sans fins.


Douloureux cauchemar, lassante insaisissable chimère,


D'un monde en victoire, je crus voir la fin.


 


Fins se répètent tant soit un le peut quand je veux et deux fois,


car  deux en vaut mieux qu'un simple un,


Ne dis-on pas aussi en se le répêtant jamais deux sans trois,


Mais aussi pourquoi pas, trois sans quatre serait aussi bien.


 


Et me voilà dansant ainsi entre des rames sur d'interminables rimes,


Rames bercant entre familles déchirées et corps qu'on décime,


Les lois et pantins font et prennent du bon temps à nous faire ramer,


Laissant mères d'enfants qu'on a cruellement dans Paris, retirés.


 


Tout va et swingue trop vite, s'arrête tantôt à occir lentement,


Paris elle-même a creusé en douceur et sueur sa catacombe,


Entre vacarme, exilés en pleurs et vacarme et tout entre temps,


Paris s'embrase dans sa foule, et se laisse vivre dans des frigides tombes.


 


L'odeur macabre, accable, dans les fenêtres s'empressant de se faire sentir,


Alors on se demande dans d'amères visages en dégout qui a pu périr?


Les entrailles ont en eux en Paname, de sales histoires à raconter,


Encore dans les visages, on s'empresse, oreille tendue, à s'exclamer, à écouter.


 


Parfois des chants de guitaristes, entre sifflets et noms d'oiseau,


Nous rappele qu'aussi, étrangement, il existe une vie en haut,


La capitale regorge et peut être surement riche en sous sol,


Les inspirations dans les bruits stridents nous font deviner le dorémifasol.


 


Ils chantent aussi dans des langues nouvelles qui volent parfois des sourires,


Mais au fond, entre lignes et accords, leurs âmes se surprennent à mourrir,


Paris sûrement libéré, comme nous dirait Monsieur Charles de Gaulle,


Aujourd'hui Ô Général, vous la trouverez pitoyablement moins drôle.


 


Paris 2012, comme un signe macabre, pour les démons, à quatre chiffres,


Nous éspère oubliant la misère factice et notre vie de sous-fifre,


Promettant la moindre monnaie de notre tristesse à ne pas s'endormir,


Paris, certaine d'être en ses temps la nouvelle et fraîche Olympie.


 


Terreur sur un fonds, des spots, tee-shirts et bidonnant marketing,


CIO viens voir métros en couleurs mais passent à travers les sombres parkings,


Laisse cette citadelle corrompue et ses cinq anneaux,


Comme une mariée alléchant ses lèvres à attendre sa part du gâteau.


 


Paris, rongé, creusé pour et entre les rames, où s'effondrent tôt ou tard rails d'argent,


Aux cinq couleurs, sur un fond qui tente, aussi sur un fond noir ou blanc,


Ne pourrait sans admettre que ton projet s'échoue dans des dossiers naufragés,


Bannirais-tu alors la pauvreté ou la mettrais tu de côté?


 


Insaisissables barricades de la capitale où rôdent mille soleils et innombrables artistes,


Construits des idées, des chapitaux, pour les habitants à écouter des trompezistes,


Guitaristes, pianistes, entre rames, entre cordes, autres bouches et chanteurs,


Poêtes aux grands âmes pauvres dans leurs poches et riches dans leurs coeurs.


 


Champs des je t'aime, ou Elysées, mythologies empruntés entre amour et romantisme,


Je crois en toi toi et pas en ton déloyable et périssable capitalisme,


Une ville où vie qu'on traverse sans bancs, inhumainement, fatigués sans s'assoir,


Cité, laisse reposer nos têtes fatiguées et prête nous ton gîte aux grands soir.


 


Pourquoi t'es tu perdu dans les promesses, célibataire de ton peuple entre net et télévision,


Ecoute gémir les hordes de la Bastille, ton peuple aux impures sillons et tes rejetons,


Le sang pour toi, dans nos veines, aussi méprisant, n'est plus pur au point,


Que tu ne chante plus en victoire un avenir dans un illusoire lendemain.


 


Serais-tu en train de tourner ta veste, et dire pour notre chère Marseillaise,


Que Liberté, Egalité, Fraternité, ne sont plus nos héritages et parties en foutaise,


Je doute et triste à pleurer, je ne ressents plus tes mots et cela me rend fou,


Je doute et triste à pleurer, Paris, ne me laisse pas tomber sur mes genoux.


 


Tu es ma Dame, douce, et Lêttre capitale, veille à que je ne cesse de t'aimer,


Garde moi dans ton coeur s, éparges-moi sanglantes batailles et regrets,


Car sans vie,  sans enfants, ta vie, ô ma Dame, ton futur serait amer,


Tu serais dénudée, veuve, nue, une ville vide, sans verbe et sans ver.


 


Ton coeur est lourd, tes épaules fatiguées, ton fardeau à mes yeux est impure,


Laisse-moi à mon tour le porter, sans crainte, sans rien, sans le moindre murmure,


Je te le rendrais car je suis ton fils, et avec tes autres filles et fils jurant avec honneur,


Même jusqu'à la mort, ton fardeau, celui que tu as porté, nous le porterons aussi dans nos coeurs.